De nombreux Japonais commencent les rencontres en abordant les questions périphériques sans grand lien avec le sujet de fond de la réunion. Au fur et à mesure du rendez-vous, les interlocuteurs s’approchent du sujet principal. La démarche occidentale qui consiste en général à poser les grands principes et exposer les besoins très rapidement, est plutôt rare au Japon.

La conclusion à la japonaise est en effet l’aboutissement progressif et harmonieux des opinions divergentes des protagonistes. En principe, on n’expose donc pas sa position au démarrage de la rencontre. En d’autres termes, au Japon l’approche privilégiée serait plutôt la suivante :

  • évitement maximal des sujets antagonistes ;
  • recherche permanente des points d’accords.

La culture européenne s’inspire souvent d’une vérité unique et du bien opposé au mal. Cette empreinte culturelle vient sans doute du monothéisme. A l’inverse, la société japonaise baigne depuis les temps anciens dans une forme de polythéisme où les affaires se décident en concertation avec les esprits de la nature. La frontière entre le vrai, le faux et le bien, le mal évoluent selon la position occupée. Cette notion étant l’idée socle, il est donc rare de décider du bien-fondé d’une situation suite à une confrontation d’idées.

Dans la société japonaise où l’harmonie et la concertation du groupe sont des notions importantes, l’affirmation individuelle est contenue. En effet, les Japonais auraient tendance s’exprimer et à agir en considérant la position et les sentiments de l’autre en premier lieu.

Pascal.